HALLOWEEN

HALLOWEEN

Le 31 octobre, tout est possible… même pour les généalogistes. Ce soir-là, ceux qu’on appelle affectueusement les traqueurs d’ancêtres voient leurs capacités mystérieusement décuplées. Leur vision s’aiguise, leurs oreilles perçoivent les secrets les plus enfouis, et leurs mains semblent trouver des registres qui n’existent pas. Dans le monde généalogique, Halloween n’est pas seulement la nuit des esprits : c’est la Super Lune des Archives!

Parmi eux, Léon et Berthe, couple de généalogistes depuis 40 ans, s’apprêtaient à faire leur traditionnelle nuit d’Halloween. Chacun portait un gilet tricoté main orné de petits fantômes, et Berthe, pour l’occasion, avait sorti un serre-tête avec des chauves-souris clignotantes. Mais ce soir-là, ils ressentaient quelque chose d’étrange… un frisson, une tension. Soudain, un murmure leur parvint :

“N'oubliez pas votre arrière-arrière-grand-tante Eusèbe. Elle attend.”

Les deux se regardèrent, interdits. Eusèbe? Qui pouvait bien leur souffler ce nom depuis l’au-delà? Ce nom leur était vaguement familier, mais leur dernière tentative pour en savoir plus sur elle avait échoué dans une avalanche de papiers sans intérêt. Pourtant, ils ressentirent comme une impulsion incontrôlable… il fallait retrouver cette tante mystérieuse!

Berthe s’empara de son carnet fétiche. Ce soir, elle le sentait, les ancêtres eux-mêmes les guideraient. Ils se dirigèrent vers leur salle de recherche — un véritable capharnaüm de dossiers, de registres poussiéreux, et de vieilles photos dont les regards semblaient, ce soir-là, particulièrement perçants.

Léon ouvrit le registre des baptêmes de 1847, qu’il n’avait jamais réussi à déchiffrer tant l’écriture était complexe. Pourtant, comme par magie, les mots lui apparurent, clairs comme de l’eau de roche : Eusèbe Duval, née un 1er novembre. Il tourna alors la page, et là, surprise, le mariage d’Eusèbe y était noté, et même, sa destination après son décès : le cimetière Saint-Lazare.

Berthe, elle, sentit une main glacée tirer sur son tricot : dans un tiroir dont elle ignorait même l’existence, elle découvrit un acte notarié. Elle le déplia fébrilement et découvrit qu’Eusèbe n’avait pas eu une vie si ennuyeuse : elle avait possédé une auberge appelée… Le Calice Maudit.

Soudain, une odeur de vin chaud embauma la pièce, et un bruit de cliquetis de verres résonna. Sur une table, un gobelet se matérialisa — du vin chaud, épicé et fumant. En l’attrapant, Léon sentit une énergie étrange l’envahir : il voyait tout, savait tout! Le Calice Maudit, en ruine depuis longtemps, était le lieu où reposaient les secrets d’Eusèbe.

Ils partirent en hâte, guidés par des lueurs mystérieuses, et déterrèrent un vieux coffre scellé au milieu des ruines de l’auberge. À l’intérieur : des lettres, des potions étranges, et une liste de « clients » venus chercher des potions… pour retrouver leurs ancêtres!

Depuis cette nuit d’Halloween, Léon et Berthe ont gagné la réputation de pouvoir retrouver n’importe quel ancêtre, et ils jurent que ce pouvoir leur a été transmis par le mystérieux Calice Maudit. Les soirs d’Halloween, tout généalogiste sait désormais que ses ancêtres peuvent lui chuchoter à l’oreille… surtout s’il s’aventure à boire un peu de vin chaud.

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